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The contribution of calcareous green algae to the production of limestones: a review

Bruno GRANIER

en Geodiversitas 34 (1) - Pages 35-60

Publié le 30 mars 2012

Cet article est tiré de la thématique Algues calcaires et changement global : de l'identification à la quantification

Contribution des algues vertes calcifiées à la production des calcaires : une réévaluation

Les algues vertes calcaires (CGA) résultent du regroupement artificiel de grandes algues unicellulaires benthiques qui ont pour caractère commun de présenter un manchon calcifié développé sur la face externe de leur enveloppe cytoplasmique. Aujourd’hui cet ensemble très hétérogène représente l’une des principales sources de la sédimentation carbonatée et ce, à plusieurs échelles, depuis la fraction des argiles (aiguilles aragonitiques) jusqu’aux granulométries plus grossières (fractions des sables et des graviers) et même à l’échelle plurimétrique de structures sédimentaires. Il existe des analogues fossiles aux éléments mentionnés précédemment. Si les phycologues connaissent bien Halimeda, Penicillus, Acetabularia ou Cymopolia, les micropaléontologues et les sédimentologues des carbonates sont, quant à eux, plus familiers avec Acicularia, Clypeina, Neoteutloporella, Salpingoporella, Anthracoporella, Boueina ou Eugonophyllum. Le CaCO3 précipité à l’extérieur de la cellule pour former le manchon est le plus souvent de l’aragonite (sa variété orthorhombique) mais, au cours de certains intervalles stratigraphiques, il est arrivé que de la calcite (sa variété rhomboédrique) existe concurremment dans des espèces distinctes. Des études récentes sur Halimeda ont montré que quelques Bryopsidales pouvaient être fortement calcifiées dans la tranche inférieure de la zone euphotique (là où la respiration prend le pas sur la photosynthèse dans les processus de minéralisation) et même qu’elles étaient capables de construire des structures sédimentaires en relief (biohermes) in situ sous la limite inférieure d’action des vagues. Les modèles paléoenvironnementaux précédents considéraient que la présence de Dasycladales ou de Bryopsidales caractérisait les environnements d’eaux peu profondes, c’est-à-dire la tranche supérieure de la zone euphotique (de 0 à –25 m), et essentiellement protégés (lagon), à hydrodynamisme peu élevé ; lorsque ces débris algaires sont rencontrés dans des faciès granulaires caractéristiques d’un hydrodynamisme fort, ils sont alors considérés comme les indices d’un transport sédimentaire significatif. Leur découverte en « eaux profondes » ouvre une brèche dans les modèles pré-existants ; ainsi, par exemple, on peut désormais envisager que les ancêtres inarticulés des Bryopsidales ont également pu se développer dans la tranche inférieure de la zone euphotique (sous –25 m, voire jusqu’à –120 m). Quelques clefs pour des recherches nouvelles sont proposées en conclusion de cette courte revue préliminaire.


Mots-clés :

Dasycladales, Bryopsidales, Halimeda, bioherme, zone euphotique, phylloïde, aragonite, calcite, porosité, épigenèse, cimentation

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