Dans ce travail nous avons recherché les affinités taxonomiques d’un nouveau spécimen d’Hystricidae du site à Hominidae Plio-Pléistocène d’Uraha (Chiwondo Beds), du nord du Malawi. Par leur situation au carrefour entre l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud et leur âge, ces dépôts sont à la fois uniques et intéressants car ils englobent un changement climatique majeur et ont livré les restes d’un des plus anciens représentant du genre Homo. Nous décrivons ici une M3 supérieure trouvée dans le site d’Uraha et la comparons à celles d’Hystrix leakeyi Denys, 1987 et H. makapanensis Greenwood, 1958. Le nouveau spécimen attribué à Hystrix Linnaeus, 1758 se caractérise par une plus petite taille que les espèces fossiles et est bunodonte, ce qui le différencie des espèces actuelles connues du Malawi telles que H. cristata Linnaeus, 1758 et H. africaeaustralis Peters, 1852. Il diffère des autres fossiles d’Afrique de l’Est et du Sud par l’absence de postérolophe et par un petit sinus lingual et des lophes obliques. Il pourrait appartenir à une nouvelle espèce ou entrer dans la variabilité des espèces fossiles décrites de la vallée du Rift, cependant en l’absence de connaissances concernant cette dernière et devant le peu de spécimens connus, nous conservons un statut d’espèce indéterminée pour ce spécimen. Enfin, nous émettons l’hypothèse que l’absence de petits mammifères et plus particulièrement de petits rongeurs soit liée aux conditions taphonomiques et paléoécologiques particulières régnant dans ce type de dépôts de bord de lac.
Mammalia, Rodentia, Hystrix, vallée du Rift, Lac Malawi, Taphonomie, Afrique, Plio-pléistocène, sites à Hominidae