Le Groupe Choshi, appartenant à la Zone Externe du sud-ouest du Japon, est bien connu pour sa riche macroflore étudiée entre autres par Makoto et Harufumi Nishida, et placée dans la Province Floristique « Ryoseki » par Kimura (1987). De nouvelles microflores ont été découvertes dans des grès argileux à grain très fin et argiles compactées provenant des Formations marines Ashikajima et Kimigahama situées à la base du Groupe Choshi. Les auteurs font un inventaire palynologique de ces unités lithologiques datées du Barrémien par les ammonites, et les comparent avec des associations paléofloristiques connues de la Province sud-laurasienne (Brenner 1976) et Région euro-sinienne (Vakhrameev 1991). Les assemblages nous ont livré 53 genres et 89 espèces de spores et grains de pollen de gymno spermes, ainsi que des algues marines ou d'eau douce et quelques champignons épiphylles. Aucune angiosperme n'a été observée. Quatre nouvelles espèces sont définies : Manumia japonica n. sp., Foveosporites ryosekiensis n. sp., Nodosisporites choshiensis n. sp. et N. makotoi n. sp. D'autres formes, probablement de nouvelles espèces, sont décrites ici en détails, mais la rareté des individus nous a conduit à les placer provisoirement en nomenclature ouverte. Les répartitions spatio-temporelles du genre Manumia Pocock, signalé en Asie pour la première fois, et de Cicatricosisporites sinuosus Hunt, 1985 sont replacées sur des cartes paléogéographiques. Cette première étude palynologique permet de compléter la connaissance des flores du Barrémien. Cet assemblage correspond probablement à une taphocénose. Il indique un climat à saison chaude marquée suivie d'une saison plus humide, ce qui est conforme avec les hypothèses d'une migration modérée des îles océaniques de la Zone Externe avant leur collision avec le continent eurasiatique, ou de changements climatiques modérés au cours du Crétacé inférieur au Japon.
Palynologie, Barrémien, Flore Ryoseki, Groupe Choshi, SO Japon, espèces nouvelles