La collection de poissons fossiles du Monte Bolca (Éocène, Italie du Nord), déposée au Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, a été observée pour la recherche de parasites ou de traces de leur activité. Sur les 349 poissons étudiés, 62 présentaient un tégument assez bien conservé pour permettre l'observation de nodules cutanés. Parmi ces derniers, tous téléostéens, six poissons présentaient des nodules cutanés. Le pourcentage de poissons malades est donc de 9,7%. Les espèces concernées sont Exellia (= Semiophorus) velifer (Volta, 1796), Abromasta (= Pagellus) microdon (Agassiz, 1839), Pseudosparnodus microstomus (Agassiz, 1839), Eozanclus brevirostris (Agassiz, 1833-1844), Cyclopoma gigas Agassiz, 1833-1844. Ces pathologies du tégument sont semblables morphologiquement à ce que l'on peut observer chez les poissons actuels. Leur origine est variée (toxines, agents infectieux, causes physiques, causes immunologiques, perturbations nutritionnelles et métaboliques), mais elles font intervenir le plus souvent un pathogène parmi les virus, bactéries, myxozoaires, microsporidies, ciliés, trématodes ou turbellariés. Leur présence témoigne généralement d'un enironnement déséquilibré comme celui qui s'est établi à certaines périodes dans le bassin où se sont fossilisés les poissons de la « Pesciara di Bolca »
Teleostei, nodules cutanés, paléopathologie, paléoparasitologie, paléoenvironnement, Monte Bolca, Éocène