Le réexamen de la collection Arambourg de poissons téléostéens fossiles d’Oran et du bassin du Chélif (Algérie occidentale) et, d’autre part, l’étude du matériel récolté par le Dr Léopold Geslin dans l’ancienne carrière d’Oran-Ravin blanc (Gambetta-Saint-Eugène) a permis d’affiner l’interprétation paléoécologique des ichtyofaunes messiniennes de cette région. Le rôle déterminant des remontées d’eau profonde a été mis en évidence dans ce gisement dont les Myctophidae – qui possèdent un mode de vie mésopélagique – sont de loin les principaux composants (62 %). À Sig leur influence était plus faible, bien que les Myctophidae soient encore relativement abondants (29 %). Au contraire, l’ichtyofaune d’Oran-Raz-el-Aïn indique un milieu marin peu profond proche du littoral dans lequel des poissons néritiques, littoraux et pélagiques cohabitaient, tandis que la présence de Myctophidae relativement peu abondants suggère la proximité d’une mer profonde. L’étude de l’ichtyofaune de Sidi Brahim a bénéficié d’un matériel abondant, ce qui a permis d’y signaler de nouveaux taxons. Toutefois, une étude géologique détaillée de ce gisement serait nécessaire pour mieux comprendre sa signification paléoécologique. Il en est de même pour le gisement de Renault (Sidi M’hamed Ben Ali) qui a été insuffisamment échantillonné.
Poissons téléostéens, Oran, Algérie, Messinien, paléobiodiversité, paléoenvironnements.