La présence de restes de chéloniens dans les sédiments du Miocène de la Pietra Leccese (Lecce, Italie) est attestée depuis le xixe siècle. Deux espèces de chéloniens ont étés décrites : Testudo varicosa Costa, 1851 et Euclastes melii Misuri, 1910. La découverte des nouveaux fossiles confirme la présence des tortues marines chéloniidés et témoigne de l’existence de tortues luth. Les restes de dermochélyidés ont étés attribués à l’espèce Psephophorus polygonus Meyer, 1846. Le spécimen MAUL 990/1a-l représente la carapace la plus complète décrite pour cette espèce. La combinaison d’une carapace sculptée avec le « scute sulci pattern » permet d’attribuer trois nouveaux spécimens et le matériel type de Testudo varicosa à l’espèce Trachyaspis lardyi Meyer, 1843, une espèce cosmopolite miocénique. Beaucoup de fragments lisses de chéloniidé sont présents, mais en raison de leur mauvaise conservation et de leurs petites tailles, il n’est pas possible de les attribuer à l’espèce déjà connue, « Euclastes » melii. Le lieu de dépôt du matériel fossile attribué initialement à l’espèce Euclastes melii, et ensuite à Procolpochelys melii, n’est pas connu, donc aucune comparaison morphologique directe n’est possible. Cet assemblage de chélonioidés est typique des faunes miocènes à tortues marines, composées par des tortues luths (Psephophorus polygonus), des chéloniidés à carapace sculptée (Trachyaspis lardyi) et à carapace lisse (une forme initialement attribuée à l’espèce Euclastes melii, et des membres indéterminés de la famille Cheloniidae). Cette faune est comparable à la faune similaire et contemporaine de tortues de la Formation Calvert, où tortues luth, chéloniidés lisses et sculptés sont présents.
Reptilia, Chelonii, Dermochelyidae, Cheloniidae, Miocène, Burdigalien supérieur, Messinien inférieur, Euclastes melii, Psephophorus polygonus, Testudo varicosa, Trachyaspis lardyi, Dermochelys coriacea taxon frère, Italie du Sud.