Grâce à la découverte de nombreux spécimens remarquablement préservés du Crétacé supérieur (Cénomanien), trouvés en France à Lamnay et au Mans (Sarthe), le crabe fossile Lithophylax trigeri A. Milne-Edwards & Brocchi, 1879 est redécrit. Plusieurs structures (rostre, vulves, abdomen femelle et mâle, pléopodes mâles, sutures sternales thoraciques, appareil de stridulation, et dernier péréopode, réduit), supposées ne pas se fossiliser aisément, sont présentes. Un minutieux dégagement a permis d’exposer la plupart des régions du crabe, si bien que son organisation a pu être étudiée presque aussi complètement que chez une forme actuelle. Lithophylax trigeri est l’un des Brachyoures les plus complets découverts à ce jour, du Cénomanien, du Crétacé en général, voire plus récemment. La famille monotypique des Lithophylacidae Van Straelen, 1936 est redéfinie, et ses affinités avec les familles brachyouriennes actuelles et éteintes connues depuis le Crétacé, en particulier les Carcineretidae Beurlen, 1930, Necrocarcinidae Förster, 1968, Hexapodidae Miers, 1886, Retroplumidae Gill, 1894, Palicidae Bouvier, 1897 et les Goneplacidae MacLeay, 1838, sont discutées.
Crustacea, Brachyura, Lithophylacidae, Lithophylax, appareil de stridulation, Crétacé, Cénomanien, Maine (France), taphonomie