La Chine et la Grèce ont toutes deux de nombreux fossiles du Miocène supérieur appartenant à la faune à Hipparion. En Grèce, l’habitat était un paysage boisé sclérophylle à feuilles persistantes. La faune à Hipparion chinoise du Miocène supérieur est représentée par les faunes de Guonigou (MN 9), de Dashengou (MN 10) et de Yangjiashan (MN 11) de Linxia, Gansu et la faune de Baode (MN 12) de Baode, Shanxi. D’après la lithologie, les isotopes du carbone, la paléobotanique, le cadre taxonomique, la diversité mammalienne et la similarité faunique, le paléoenvironnement de Chine était une steppe ouverte semi-aride différente de l’environnement grec. Les argiles rouges de la faune à Hipparion de Chine sont d’origine éolienne. Les isotopes stables du carbone de l’émail dentaire et les paléosols indiquent une dominance de plantes à C3 au Miocène supérieur en Chine. Les pollens d’herbes xérophiles et sub-xérophiles donnent un signal de steppe ou de prairie sèche. Les animaux de forêts, tels que les primates et les chalicothères sont absents ou rares, tandis que les animaux de prairies, comme les équidés et les rhinocéros, sont abondants. La richesse en espèces augmente nettement de MN 9 à MN 12 à la fois en Chine et en Grèce, mais les deux régions se ressemblent peu au niveau spécifique. L’immigration d’Hipparion conduisit à une radiation similaire, mais l’évolution alimentaire fut différente en Chine et en Grèce. En conclusion, les écosystèmes des faunes à Hipparion chinoise et grecque différaient de façon évidente.
Faune à Hipparion, Miocène supérieur, paléoécologie, Chine, Grèce