La famille de libellules mésozoïques des Tarsophlebiidae est révisée. L'espèce type du genre type Tarsophlebia Hagen, 1866, T. eximia (Hagen, 1862) du calcaire lithographique du Jurassique supérieur de la Bavière, est redécrite, incluant de nouvelles données sur les structures de la tête, des pattes, des ailes, des appendices anaux et des pièces génitales secondaires du mâle. Le type de Tarsophlebiopsis mayi Tillyard, 1923 est considéré comme un spécimen aberrant ou curieusement préservé de Tarsophlebia eximia. Une nouvelle espèce de Tarsophlebia et trois nouvelles espèces de Turanophlebia sont décrites : Tarsophlebia minor n. sp., Turanophlebia anglicana n. sp., T. mongolica n. sp. et T. vitimensis n. sp. Une nouvelle combinaison est proposée pour Turanophlebia neckini (Martynov, 1927) n. comb. Les relations phylogénétiques des Tarsophlebiidae sont discutées sur la base des nouveaux caractères du corps et des ailes. Notre analyse conclut à une probable position des Tarsophlebiidae comme groupe frère des Epiproctophora, plutôt que des (Zygoptera + Epiproctophora). Au travers de la présente discussion, il ressort que la famille cénozoïque des Sieblosiidae semble plus proche des Epiproctophora que des Zygoptera. Il apparaît aussi clairement que toutes ces analyses phylogénétiques souffrent du manque de données concernant les groupes plus basaux, comme les Protozygoptera, Triadophlebiomorpha ou Protanisoptera. L'intérêt des pièces génitales secondaires des mâles des Tarsophlebiidae pour l'analyse de l'évolution de la copulation chez les Odonatoptera est discuté.
Insecta, Odonatoptera, Zygoptera, Epiproctophora, Tarsophlebiidae, Sieblosiidae, Jurassique Supérieur-Crétacé inférieur, Cénozoïque, fossile, copulation, phylogénie, révision, nouvelles espèces.