
Le site ruscinien de Çalta a livré onze restes attribuables à Sus arvernensis Croizet et Jobert, 1828 : deux fragments de rangées dentaires, sept dents isolées, une extrémité proximale de radius et un métacarpien IV complet. Ce sanglier, bon indicateur de la présence de forêt claire en climat chaud et humide, est connu en Europe avec deux sous-espèces successives au Ruscinien supérieur et au Villafranchien inférieur. C'est à la plus ancienne, S. arvernensis minor (Depéret, 1890), que doivent être rapportés les fossiles de Çalta, ce qui confirme l'âge ruscinien supérieur (zone MN15) du gisement. Cette forme présente les mêmes exigences écologiques que les sangliers asiatiques actuels du groupe Sus verrucosus-barbatus-celebensis et que le grand S. strozzii du Villafranchien d'Europe.
Suidae, Pliocène, Turquie, biostratigraphie, paléoenvironnement