Cette étude analyse la composante carnivore des faunes fossiles africaines de trois périodes, 7–5 Ma, 4–3 Ma et 2,5–1,2 Ma, en utilisant l’analyse cluster et l’analyse en coordonnées principales des données d’absence/présence des genres. Les faunes se regroupent essentiellement par période temporelle, à l’exception de Laetoli (Tanzanie) et Ahl al Oughlam (Maroc) qui diffèrent de toutes les autres faunes. La séparation, au cours du Miocène supérieur, d’une bioprovince Tchadolibyenne du reste de l’Afrique est corroborée. De telles distinctions n’apparaissent pas au cours des autres périodes. La distance taxonomique n’est généralement pas corrélée à la distance géographique bien que, si l’on retire Langebaanweg de la période 7–5 Ma, cette corrélation soit alors significative. La comparaison de ces résultats paléontologiques avec les études phylogéographiques d’espèces modernes conduit à des commentaires généraux sur le pouvoir analytique de l’enregistrement fossile en ce qui concerne les migrations inter-régionales.
Carnivora, Afrique, Miocène, Pliocène, Pléistocène, Phylogéographie, Migration