Les données fossiles fournissent des informations sur des formes de vie éteintes, dont nous aurions beaucoup de difficultés à imaginer même l’existence à partir de l’étude des formes de vie actuelle. Les fossiles constituent ainsi la principale source d’information sur l’histoire de la vie sur Terre. Ces constatations mettent en évidence le fait que les fossiles, d’une part, apportent une information intrinsèque sur la connaissance de la morphologie des êtres vivants et sur leurs relations de parenté et, d’autre part, permettent la connaissance d’une succession d’événements dont l’ensemble constitue le registre fossile et, en partie, le registre stratigraphique. Ce dernier constitue la source de données élémentaires des paléontologues pour reconstruire l’histoire de la vie. Cependant, accorder une part prépondérante au registre fossile pour reconstruire des phylogénies et proposer des scénarios évolutifs n’est pas accepté unanimement, certains auteurs considérant que les archives fossiles sont trop fragmentaires et incomplètes pour représenter avec fiabilité la vie passée (voir par exemple : G.J. Nelson, N.I. Platnick, Systematics and Biogeography: Cladistics and Vicariance, Columbia University Press, New York, 1981; K.J. Peterson, A phylogenetic test of the calcichordate scenario, Lethaia 28 (1995) 25–38). Nous proposons une revue critique des indices publiés jusqu’ici pour estimer la qualité de l’enregistrement fossile et leur adéquation avec les hypothèses de phylogénie. Le concept de paralogie temporelle est présenté comme une solution envisageable pour palier les biais des mesures connues jusque là.
Registre fossile, échelle géologique, cladistique, hiérarchie temporelle, paralogie temporelle