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Marchantiopsid colonization mats from the Upper Aptian–Lower Albian of the Escucha Formation (Oliete Sub-Basin, Iberian Ranges, eastern Spain)

Carmen DIÉGUEZ, Juan Pedro RODRÍGUEZ-LÓPEZ & Nieves MELÉNDEZ

en Comptes Rendus Palevol 6 (6-7) - Pages 413-422

Publié le 30 novembre 2007

Cet article est tiré de la thématique Paléobotanique et évolution du monde végétal : quelques problèmes d'actualité

Colonisation par des tapis de marchantiopsides dans l’Aptien–Albien de la formation d’Escucha (sous-bassin d’Oliete, chaîne Ibérique, Espagne orientale)

Dans le sous-bassin d’Oliete, la formation d’Escucha a été divisée en trois différents intervalles lithologiques, qui sont de bas en haut : E1 (hétérolytique, à charbon), E2 (essentiellement gréseux) et E3 (roches argileuses). À la partie supérieure de l’intervalle E2, un lithosome silteux gris a été reconnu comme correspondant à un environnement sédimentaire de basse énergie, en liaison avec un haut-fond sableux. Dans ce lithosome, des lits riches en marchantiopsides, se développant jusqu’à des dizaines de mètres carrés, ont été préservés. L’association végétale consiste en des gamétophytes matures bien développés, d’hépatiques complexes à thalles, formant des rosettes à branches radiales dichotomiques, couchées et, dans la plupart des cas, avec des réceptacles à gemmules sur leur surface dorsale. La présence d’individus dispersés formant des rosettes distinctes qui, dans de nombreux cas, sont emboîtées ou entrelacées, et l’arrangement lâche de l’association, ainsi que les caractéristiques sédimentologiques autorisent à interpréter ces lits riches en hépatiques comme des tapis de colonisation monospécifiques, dans une étape précoce de colonisation, au cours de laquelle les marchantiopsides jouent le rôle de pionniers. En outre, la proportion élevée d’individus à réceptacles gemmifères fournit une information significative sur les conditions environnementales et l’efficacité de la colonisation par diaspores asexuées. En raison de leurs traits morphologiques, des spécimens ont été rapportés à la famille des Marchantiaceae. Bien que des tapis de colonisation par des hépatiques aient été mentionnés dans l’Albien de l’Antarctique, aucun enregistrement fossile de ceux-ci n’existe à des paléolatitudes plus basses ou à l’Aptien Supérieur–Albien Inférieur. En outre, aucun précédent enregistrement de communautés végétales clonales par gemmules n’existe. En raison de cela, l’exemple des tapis de colonisation étudié ici revêt une importance primordiale.


Mots-clés :

Marchantiopsida, Marchantiaceae, reproduction asexuée, clonalité, tapis de colonisation, Aptien Supérieur–Albien Inférieur, Espagne

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