Late Permian plant remains in the SE Iberian Ranges, Spain: Biodiversity and palaeovegetational significance

La présente étude est focalisée sur la diversité et la signification paléovégétale de l’enregistrement floristique du Permien terminal de la formation continentale Alcotas, dans quatre coupes de la chaîne Ibérique sud-orientale, en Espagne centrale. Cette unité, d’âge Tatarien supérieur à Lopingien inférieur (Permien supérieur), peut être divisée en trois parties, représentées par des sédiments issus de systèmes fluviatiles à bras multiples sableux et graveleux de grande sinuosité, et sableux développés dans de vastes plaines inondées, de la base vers le haut, respectivement. Cinq zones, dénommées de A à D, ont été différenciées après corrélation des données des quatre coupes étudiées, sur la base de critères sédimentaires et stratigraphiques. L’étude des mégarestes des niveaux localisés au sein de chaque zone indique des changements, à la fois dans la biodiversité et la diversité de population. Le plus ancien assemblage comporte des impressions de pousses de feuilles et de coiffes de gymnospermes. La mauvaise conservation de certains mégarestes empêche toute classification. Une augmentation significative de la diversité et de la densité de population est évidente dans l’association suivante, plus jeune, qui montre des structures de reproduction et de restes de feuilles, troncs et coiffes indéterminées de sphénopsides, cordaïtales et conifères. L’assemblage suivant est dominé par les conifères. Les échantillons récoltés correspondent principalement à des fragments de troncs silicifiés, très carbonisés. Une totale absence de restes fossiles de troncs et de végétaux caractérise la partie supérieure de la formation d’Alcotas. La présence de ces flores fossiles est importante, en raison de la pauvreté de l’enregistrement fossile de mégaflores d’âges géologiques identiques ou similaires. Cela a, pour une large part, rendu difficile l’acquisition de connaissances sur le développement de la flore et de la végétation au Permien supérieur en Europe. L’évolution de la biodiversité des mégaflores permet de rapporter les changements paléoécologiques à un intervalle de temps proche de la crise biotique de la fin du Guadalupien.