La composition chimique des plantes fossiles peut fournir des informations utiles pour la taxinomie et les reconstructions paléoécologiques. Le gisement du Valdarno supérieur, en Italie centrale, montre une grande diversité de fossiles remarquablement préservés. Les premiers résultats de l’analyse des lipides foliaires de Fagus du Pliocène sont présentés. Des séries de lipides aliphatiques (n-alcanes, n-alcools, n-aldéhydes, n-cétones) ont été identifiées. Leurs distributions diffèrent entre le fossile et le hêtre commun actuel, suggérant leur appartenance à deux espèces distinctes. La présence de composés sensibles à la dégradation, comme les n-aldéhydes et des monoglycérides, montre l’excellente préservation chimique des fossiles. Deux n-alkyl-1,15-diols à longue chaîne ont été identifiés. Ils proviennent probablement de microalgues Eustigmatophyceae et corroborent un environnement de dépôt en eau douce. Divers terpénoïdes polycycliques ont été détectés (par exemple, stérols végétaux natifs, triterpénoïdes de type oléanane). La présence de composés ne correspondant pas aux lipides de Fagus est discutée.
Chimiotaxinomie, Diols, Fagus, lipides, monoglycérides, Pliocène moyen, Valdarno supérieur, Italie