Les premiers corps bioclastiques progradants de la plate-forme carbonatée messinienne de Melilla-Nador (Maroc) renferment une quantité exceptionnelle de tubes de nutrition de coquilles de Vermetidae du genre Petaloconchus. Cette accumulation résulte de peuplements littoraux denses de vermets, parfois conservés en place dans la partie supérieure du système et ayant produit, au cours de leur vie, plusieurs tubes en un court intervalle de temps, probablement dans des conditions répétées de stress. La progradation du système permet, à niveau marin constant, la pérennité du processus. Ce phénomène original de construction–rupture–accumulation pourrait être lié aux fluctuations de la paléoproductivité souvent invoquées pour cette époque.
Vermets, bioconstructions, bioaccumulations, Messinien, Méditerranée, Maroc