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Les variations climatiques au Pléistocène en région méditerranéenne

Martine PATERNE

fr Comptes Rendus Palevol 5 (1-2) - Pages 57-64

Publié le 28 février 2006

Cet article est tiré de la thématique Climats – Culture – Société aux temps préhistoriques. De l’apparition des hominidés jusqu’au Néolithique.

Les sédiments méditerranéens présentent une alternance caractéristique de dépôts blancs carbonatés et noirs riches en matière organique, appelés sapropèles. Ces derniers se produisent en périodes interglaciaires, glaciaires et en périodes de transition, depuis environ 7 millions d'années (Ma), et des dépôts semblables ont été reconnus dans les sédiments marins émergés par l'activité tectonique depuis 25 Ma. Ils attestent une anoxie des eaux de fond méditerranéennes, liée à un arrêt de la circulation des masses d'eau en mer Méditerranée consécutif à une diminution de la densité des eaux de surface. Celle-ci est attribuée, soit à un apport massif d'eau douce, essentiellement par le Nil en raison de fortes pluies de mousson africaine, soit à une modification du bilan entre les pluies et l'évaporation sur l'ensemble de la région méditerranéenne. Ces événements constituent des marqueurs chronologiques précieux permettant l'élaboration précise d'une échelle des temps géologiques des derniers 15 Ma.


Mots-clés :

Mer Méditerranée, Sapropèles, Mousson africaine, cycle hydrologique

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