La théorie astronomique des paléoclimats explique la récurrence des cycles glaciaire–interglaciaire au cours du Quaternaire. Elle est basée sur les variations à long terme des distributions, selon les latitudes et les saisons, de l'énergie que la Terre reçoit du Soleil. La réponse du système climatique à ce forçage a été simulée à partir d'un modèle de complexité réduite mis au point à Louvain-la-Neuve. Ce modèle a ainsi pu reproduire les grandes caractéristiques du climat des trois derniers millions d'années, à savoir l'entrée en glaciation il y a 2,75 Ma, les cycles d'obliquité de la fin du Pliocène et du début du Pléistocène, l'émergence du cycle de 100 ka il y a 900 ka, les cycles glaciaire–interglaciaire des derniers 600 ka, et les variations climatiques depuis 200 ka BP. En plus du rôle joué par l'insolation et les gaz à effet de serre, le modèle montre toute l'importance des rétroactions liées à la vapeur d'eau, à l'albédo planétaire, à la végétation, aux inlandsis et au relèvement isostatique. De plus, l'analyse du climat au Quaternaire a permis de montrer que le stade isotopique 11 d'il y a 400 000 ans était le meilleur analogue de notre Holocène. L'étude du devenir de notre interglaciaire montre aussi qu'il devrait durer beaucoup plus longtemps que les autres et ce, même indépendamment de l'action des activités humaines sur le climat.
Paléoclimats, théorie astronomique, Milankovitch, modèle, insolation