Des associations significatives de charophytes et d'ostracodes ont été récoltées dans l'unité médiane (formation des Iouaridène) des « couches rouges » continentales jurassico-crétacées du Haut Atlas central marocain. Dans son stratotype, situé dans le synclinal des Iouaridène, et aussi dans le synclinal de Ouaouizarht, la partie inférieure de la formation des Iouaridène a livré les charophytes Porochara kimmeridgensis et Dictyoclavator ramalhoi, permettant de dater, pour la première fois, une sédimentation continentale d'âge Jurassique supérieur (Oxfordien?–Kimméridgien) dans le Haut Atlas central. Par ailleurs, des ostracodes, récoltés dans la partie supérieure de la même formation, indiquent une ingression marine au Barrémien inférieur. Ces données biostratigraphiques permettent de préciser l'âge de certains niveaux à restes et traces de Dinosauriens, d'améliorer les reconstitutions paléogéographiques, de reconnaître la position stratigraphique de deux épisodes d'épanchements magmatiques et de contraindre les modèles structuraux évolutifs de la chaîne Atlasique au Mésozoïque. Ainsi, le domaine central du Haut Atlas marocain peut désormais être intégré pendant le Jurassique supérieur et le Crétacé inférieur à la marge de l'Atlantique central en expansion.
« Couches rouges » continentales, Charophytes, Ostracodes, Biostratigraphie, Jurassique supérieur, Barrémien, Haut Atlas, Maroc