En archéologie préhistorique, le recensement des matériaux siliceux repose sur une démarche de cartographie des gîtes. L'efficacité de cet outil est contingentée par la topographie actuelle aux abords des formations siliceuses. La position stratigraphique des accidents siliceux dans un étage géologique n'est jamais abordée. Notre démarche repose sur une caractérisation stratigraphique exhaustive des formations siliceuses au sein d'un étage géologique. Cette approche permet d'appréhender la notion de variabilité faciologique des formations siliceuses. Ces données sont corrélées à une analyse archéologique et géomorphologique afin d'évaluer les modalités d'accessibilité aux matériaux dans le temps. Le propos est illustré par l'analyse des formations oligocènes de haute Provence et leur exploitation durant le Paléolithique inférieur et moyen par l'analyse de deux sites paléolithiques : La Combe Joubert et les Craux.
Paléolithique inférieur et moyen, silex oligocènes, gîtologie, pétrographie, géologie, géomorphologie