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Body plumage in Archaeopteryx: a review, and new evidence from the Berlin specimen

Per CHRISTIANSEN & Niels BONDE

en Comptes Rendus Palevol 3 (2) - Pages 99-118

Publié le 31 mars 2004

Plumage sur le corps de l’Archaeopteryx : une revue et nouvelles indications fournies par le spécimen de Berlin

Les plumes d’Archaeopteryx sont connues depuis 140 ans, la raison la plus importante en étant le renom et le statut d’oiseau de cet animal. Les analyses préalables se sont presque toujours unanimement concentrées sur les rémiges et les rectrices. Des restes flous de ce qui apparaît comme étant des plumes dessinant le contour du corps sont néanmoins présentes, dans l’échantillon de Berlin, le long du dos, autour des pattes et probablement antérieurement à la partie basale du cou. Bien qu’étant notée par de nombreux auteurs précurseurs, toute référence à ces plumes était anecdotique. De récentes hypothèses selon lesquelles les plumes du corps avaient été autrefois présentes mais enlevées mécaniquement apparaissent dénuées de fondement. L’Archaeopteryx de Berlin a, à ce jour, ces mêmes zones plus au moins intactes, comme le représentent les premiers dessins. La présente étude révèle que les impressions sont très différentes des rayures dues à la préparation et sont compatibles avec des plumes de corps. La contre-plaque corrobore ceci et, dans certains cas, des barbes et des axes de plume peuvent être distingués. Les plumes de corps préservées sur le dos et les pattes sont à l’évidence considérablement plus petites que les plumes de vol et nettement pennées. L’état de préservation ne permet cependant, ni d’avoir l’assurance que ces plumes de corps ressemblent nécessairement aux plumes des contours du corps sur la plupart des oiseaux volants actuels, ni que de telles plumes soient réparties sur tout le corps, bien que ce soit un scénario possible. Alternativement, les plumes sur le dos et les pattes peuvent avoir ressemblé à des plumes plus simples du contour du corps avec des barbes ouvertes, comme on en observe, par exemple, chez les ratites. Des impressions floues à la base du cou peuvent même représenter des proto-plumes de type poil et, si c’est le cas, être issues d’une sorte de « proto-aptères », tandis que les plus longues plumes avec barbes, sur le dos et les pattes, se développent à partir de « proto-ptérylre » correspondant à ces zones à longues néoptiles (duvet embryonnaire), les premières plumes qui apparaissent chez les embryons de certains oiseaux modernes.


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