
En 1967, Camille Arambourg et Yves Coppens présentent la découverte d’une mandibule d’adulte édentée dans la basse vallée de l’Omo en Éthiopie. Un an plus tard, ils en font le spécimen type de Paraustralopithecus aethiopicus (Arambourg & Coppens, 1968), affirmant que sa morphologie différait de celle d’autres hominines primitifs, dont Paranthropus boisei (Robinson, 1960). La plupart des chercheurs incluent désormais le spécimen type et l’hypodigme dans le genre Paranthropus Broom, 1938, soit en tant qu’espèce distincte (i.e., P. aethiopicus), soit dans le cadre d’une interprétation inclusive de P. boisei (i.e., P. boisei sensu lato). Après avoir brièvement passé en revue nos connaissances sur P. boisei et P. aethiopicus, nous suggérons comment les interactions entre ces taxons et les premiers Homo ont pu influencer l’histoire évolutive de ces derniers. Bien que Paranthropus n’ait probablement pas laissé de descendants, il pourrait avoir apporté une contribution essentielle à notre propre histoire évolutive.
Hominins, Paranthropus, premiers Homo, taxonomie, paléoécologie, compétition, évolution