Des microrestes de champignons provenant de gisements du Néogène du Gray Fossil Site (Tennessee, États-Unis) et de la mine de lignite de Bełchatów (Pologne), similaires à l’énigmatique espèce fossile Kutchiathyrites eccentricus R.K. Kar, 1979, ont été réévalués comme des représentants du genre mitosporique moderne Mycoenterolobium Goos, 1970. Une combinaison nouvelle, Mycoenterolobium eccentricum (R.K. Kar) G. Worobiec, n. comb., est proposée. La répartition géographique et stratigraphique, ainsi que l’écologie des espèces fossiles et modernes de Mycoenterolobium sont discutées. Les restes étudiés de Mycoenterolobium eccentricum (R.K. Kar) G. Worobiec, n. comb. constituent le premier enregistrement fossile de ce champignon pour l’Amérique du Nord et l’Europe, tandis que la mine de Bełchatów représente l’occurrence fossile et moderne la plus septentrionale connue du genre Mycoenterolobium. Les espèces modernes et fossiles de Mycoenterolobium semblent préférer les climats chauds (tropicaux à tempérés chauds), généralement humides. Elles sont associées à des débris végétaux (principalement du bois) en décomposition dans un milieu humide ou aquatique. Mycoenterolobium eccentricum (R.K. Kar) G. Worobiec, n. comb. est proposé comme indicateur palynomorphe non pollinique (NPP) pour les reconstructions paléoclimatiques et paléoenvironnementales.
Europe, champignons fossiles, Kutchiathyrites, Mycoentérolobium, Néogène, Amérique du Nord, paléoécologie, combinaison nouvelle