Accueil

Squamates, rodents, and birds from Holocene deposits of the Illa Grossa Island (Columbretes Islands, Castellón, Spain): an unexpected diverse assemblage

Rafael MARQUINA-BLASCO, Ana FAGOAGA, Vicente D. CRESPO, Alberto MARTÍNEZ-ORTÍ, Salvador BAILON, Antonio SÁNCHEZ-MARCO, Daniel GRACIA-MONFERRER, Carlos de SANTISTEBAN & Francisco Javier RUIZ-SÁNCHEZ

en Comptes Rendus Palevol 22 (18) - Pages 409-438

Publié le 08 juin 2023

Squamates, rongeurs et oiseaux des dépôts holocènes de l’île Illa Grossa (îles Columbretes, Castellón, Espagne) : un assemblage diversifié inattendu.

Les îles Columbretes (Est de l’Espagne) constituent un archipel volcanique situé à 50 km de la côte est de l’Espagne. Illa Grossa est l’île principale de l’archipel. Après l’installation de la population humaine sur celle-ci au milieu du XIXe siècle, des importantes modifications de la biodiversité ont eu lieu, notamment la réduction de la faune vertébrée non volante dont un seul taxon persiste, Podarcis liolepis atratus (Boscá, 1916). L’étude des fossiles trouvés sur le site Columbretes (COLT) (daté par AMC entre 2780-2724 cal BP et 2600-2492 cal BP) dans un dépôt de lœss situé au sud de l’île Illa Grossa, montre que cette faune était plus diversifiée dans le passé. L’assemblage était dominé par des reptiles squamates, appartenant à deux lézards (Chalcides bedriagai (Boscá, 1880) et cf. Podarcis Wagler, 1830) et un serpent (Vipera cf. latastei Boscá, 1878). L’enregistrement à l’Holocène supérieur de Columbretes de Vipera cf. latastei, règle la controverse existante sur l’identité des serpents dans l’archipel. En ce qui concerne Chalcides bedriagai, il s’agit du premier signalement de sa présence dans les îles Columbretes. Les autres éléments de la faune vertébrée retrouvés sur le site comprennent, au moins, six espèces d’oiseaux indéterminés (passériformes et procellariformes) et l’anthropophile Mus cf. musculus Linnaeus, 1758. L’origine des taxons de squamates de COLT n’est toujours pas claire, mais elle est probablement liée à une transgression marine du Pléistocène supérieur (Groenlandien 11 700 à 8 300 BP, Holocène inférieur), une colonisation passive naturelle et/ou à une introduction par l’homme. Nous avons également émis des hypothèses sur les implications pour la conservation et la gestion de la réserve naturelle.


Mots-clés :

Vipères, paléobiologie de la conservation, petits vertébrés, Méditerranée, paléoécologie, îlots

Télécharger l'article complet au format PDF Commander une version imprimée