Une révision des foraminifères, des algues et des algues problématiques dans les formations bien connues du Bassin de Jérada (Méséta orientale), du Bassin d’Azrou-Khenifra (Méséta centrale) et de l’Oued Cherrat (Méséta occidentale), révèle que l’identification des unités chronostratigraphiques durant le Viséen supérieur est rendue difficile par l’absence fréquente des foraminifères-guides dont on dispose dans les biozonations d’Europe occidentale. La plupart des taxons trouvés dans la Méséta marocaine pourraient être considérés comme des guides de l’Asbien supérieur, tels qu’en Europe occidentale, mais dans la Méséta ils ne se rencontrent qu’au cours du Brigantien inférieur. Bien que des foraminifères aient été proposés comme guides du Brigantien inférieur au Maroc, ce sous-étage se caractérise plus aisément par les assemblages d’algues et d’algues problématiques. Au contraire le Brigantien supérieur, et donc la base du Serpukhovien, est facilement reconnaissable grâce à des foraminifères qu’on trouve aussi en Europe occidentale, alors que les algues ne montrent aucun changement significatif durant cette période. Les associations typiques et atypiques de foraminifères qu’on trouve au Brigantien incitent à penser que nombre de coupes et d’affleurements attribués à l’Asbien supérieur, dans la littérature marocaine, sont à reviser, car, comme cela est prouvé en quelques cas par cette étude, de tels affleurements pourraient appartenir à des unités chronostratigraphiques plus récentes du Brigantien.
Biostratigraphie, Méséta Marocaine, endothyridés, Algospongia, dasycladales, Namurien