Dans le contexte paléogéographique de l’ouverture de l’Atlantique Sud à la fin du Crétacé inférieur, nous documentons ici la première faune de microvertébrés des gisements de Gadoufaoua (Niger, Aptien). L’étude systématique des taxons les plus représentatifs permet d’actualiser la liste faunique et d’accroître significativement nos connaissances sur la paléobiodiversité de Gadoufaoua. Certains taxons étaient déjà connus (dipneustes, crocodiliens, chéloniens, etc.), mais de nouveaux sont également décrits ici pour la première fois, notamment le premier mammifère boréosphénidé souche en Afrique à cette époque, ainsi que des chondrichtyens, des ptérosaures et des amphibiens. L’analyse de la diversité taxonomique et de l’état de conservation des fossiles confirme un environnement de dépôt en plaine inondable (plus précisément de type canal), soumis à un hydrodynamisme plus élevé que ce qui avait été établi précédemment dans les études de la macrofaune. Une comparaison préliminaire avec la faune d’âge similaire de la Formation Santana (Brésil) est effectuée. L’hypothèse d’une communication entre l’Afrique et l’Amérique du Sud pendant l’Aptien, comme cela avait déjà été démontré par l’étude de la macrofaune, est renforcée.
Microvertébrés, Crétacé, Niger, Gadoufaoua, Afrique, paléogéographie