Les estimations de la masse corporelle des adultes sont généralement considérées comme équivalentes à la masse corporelle moyenne de la population dans la plupart des études paléoécologiques des mammifères anciens. Cependant, étant donné que toute population est composée en partie d’individus subadultes, cette approche surestime la masse corporelle et la biomasse moyennes de la population. C’est pourquoi il convient d’utiliser des estimations plus réalistes de la masse corporelle moyenne de la population. Dans cet article, nous : 1) testons cinq différentes approximations de la masse corporelle moyenne de la population ; et 2) estimons la biomasse totale des proies dans les paléoécosystèmes des sites d’Orce et d’Atapuerca comme approche pour estimer leur capacité de charge. Nos résultats pour les écosystèmes passés soutiennent l’utilisation des profils de survie dérivés du modèle de Weibull (SPW), car ils montrent des valeurs en meilleur accord avec celles des populations existantes. Ils estiment également des capacités de charge plus élevées pour les assemblages fauniques de l’Orce que pour ceux de l’Atapuerca. Nous suggérons que les conditions environnementales de l’Orce pourraient avoir joué un rôle important dans le premier peuplement de l’Europe.
Masse corporelle, modèle de Weibull, macromammifères, paléoécosystèmes, capacité de charge, biomasse “on-crop”