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New sperm whale remains from the late Miocene of the North Sea and a revised family attribution for the small crown physeteroid Thalassocetus Abel, 1905

Apolline ALFSEN, Mark BOSSELAERS & Olivier LAMBERT

en Comptes Rendus Palevol 20 (39) - Pages 807-822

Publié le 11 octobre 2021

De nouveaux restes de cachalot du Miocène supérieur de la mer du Nord et une attribution de famille révisée pour le petit physétéroïdé apical Thalassocetus Abel, 1905

Notre compréhension de l’origine et de la première radiation évolutive des deux familles de cachalots actuels, à savoir les Kogiidae Gill, 1871 (incluant les cachalots pygmées et nains, Kogia spp.) et les Physeteridae Gray, 1821 (incluant le grand cachalot, Physeter Linnaeus, 1758), reste limitée du fait de la mauvaise résolution des relations phylogénétiques entre un certain nombre d’espèces éteintes, et ce malgré l’amélioration constante du registre fossile des physétéroïdés. Au sein de ce registre fossile, sur la base de matériel crânien fragmentaire provenant d’Anvers (Belgique, bassin de la mer du Nord) et daté de la fin du Miocène inférieur au Miocène moyen, l’espèce Thalassocetus antwerpiensis Abel, 1905 a été identifiée en tant que kogiidé le plus basal. La découverte récente du crâne d’un petit physétéroïdé dans le Miocène supérieur (Tortonien) d’Anvers donne lieu ici à la description et à la comparaison d’un proche parent de T. antwerpiensis. Grâce au stade ontogénétique relativement précoce de ce nouveau spécimen, les plaques osseuses extrêmement modifiées qui forment le bassin supracrânien ont pu être individuellement retirées, ce qui a grandement aidé à leur identification et à la compréhension de leur géométrie. Les similarités morphologiques notées entre ce spécimen et T. antwerpiensis permettent de nouvelles interprétations de plusieurs structures de la face de ce dernier. La plus importante révision concerne la structure en forme de crête identifiée précédemment comme la crête sagittale faciale, caractéristique des kogiidés ; cette structure est ici identifiée comme le bord postérolatéral gauche du bassin supracrânien, constitué du nasal gauche (perdu chez les kogiidés chez lesquels la région post-nariale est connue) et du maxillaire gauche. Intégrées dans une analyse phylogénétique, ces interprétations anatomiques du nouveau spécimen belge et de T. antwerpiensis révèlent pour ceux-ci une relation de groupes frères dans la famille des Physeteridae. Par conséquent, les plus anciens kogiidés fossiles connus sont maintenant datés du Tortonien, ce qui allonge d’autant plus la lignée fantôme séparant les premières occurrences de kogiidés fossiles (début du Miocène supérieur) de la divergence entre kogiidés et physétéridés, estimée entre l’Oligocène terminal et le tout début du Miocène.


Mots-clés :

Cetacea, Physeteridae, Kogiidae, Thalassocetus, Miocène supérieur, mer du Nord

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