La documentation de Gould sur les fossiles marocains trafiqués est complétée par des exemples cambriens et mésozoïques. Quelques détails sur les différents types de falsification sont exposés. Ces mystifications sont comparables aux « Lügensteine » de Beringer, découvertes 250 ans plus tôt. D’autres exemples fameux sont analysés comme celui de l’Homme de Piltdown, mi-humain, mi-singe, affaire dans laquelle le rôle de Teilhard de Chardin est évoqué. Y a-il eu introduction de fossiles européens paléozoiques dans les coupes indochinoises étudiées levées par Deprat. Accusé, réhabilité, la question de l’origine des fossiles n’est pas claire. La géologie himalayenne a été artificiellement basée par Gupta sur des fossiles venus d’ailleurs déterminés en toute bonne foi par des spécialistes confiants. En Indochine, de nouveau, ont été décrits des frontaux d’un bovidé inconnu à cornes spiralées (Pseudonovibos) , frontaux et cornes qui se sont avérées appartenir au bœuf commun, habilement trafiquées. L’ Archaeoraptor, « premier dinosaure volant », a été la vedette d’un véritable feuilleton médiatique ; mais il n’est que la chimère d’un dinosaure carnivore et d’un oiseau crétacé.
Fossiles falsifiés, provenance douteuse, mystification, ambition, profit