Le paresseux mylodontiné du Pléistocène supérieur Glossotherium wegneri (Spillmann, 1931) (région inter-andine, Équateur) a été attribué à Glossotherium Owen, 1839 et Oreomylodon Hoffstetter, 1949 (comme un sous-genre ou un genre) et mis en synonymie avec G. robustum (Owen, 1842). Cependant, des analyses phylogénétiques et comparatives menées ici et qui incluent de nouveaux restes inédits, suggèrent fortement une distinction spécifique pour G. wegneri et non pas une distinction générique ou sous-générique. Parmi les caractères notables de cette espèce on peut mentionner la présence d’un élément internasal, une forte expansion antérieure et dorsoventrale du rostre et transversale de la région palatine, une séparation accrue entre le bord antérieur du maxillaire et la dent caniniforme, une augmentation relative de la largeur de la boite crânienne, un foramen hypoglosse relativement agrandi ainsi qu’un important allongement du processus zygomatique du squamosal. L’unique arbre le plus parcimonieux obtenu montre la monophylie de Glossotherium avec les relations phylogénétiques suivantes entre les espèces de ce genre (G. robustum + ((G. wegneri + G. tropicorum Hoffstetter, 1952) + (G. phoenesis Cartelle, De Iuliis, Boscaini & Pujos, 2019 + G. tarijense Ameghino, 1902))).
Équateur, Pléistocène supérieur, Mylodontidae, systématique, phylogénie, Oreomylodon, Glossotherium wegneri