
L’étude des assemblages d’ongulés est essentielle pour comprendre le comportement et les interactions entre hominidés et carnivores. Pour cette raison, de nombreuses études impliquent l’analyse taphonomique des restes de faune, en se concentrant sur l’identification des différents acteurs biotiques. Cette étude examine les assemblages de chevaux des Unités I, II et III (moustériennes et aurignaciennes) de la grotte de Bize-Tournal dans le but de caractériser la nature de cette accumulation. Nous montrons ici que les restes de cheval dans ces unités sont principalement la conséquence de l’activité de mammifères carnivores. L’Unité II met également en évidence le fait que l’assemblage est le résultat de l’activité de la hyène. Notre analyse indique une prédominance des restes crâniens et des os de membres inférieurs longs (métapodes). Les profils de mortalité des trois unités sont différents, bien que deux soient classiques d’un prédateur coureur. Des analyses taphonomiques et statistiques ont montré que les carnivores étaient le principal agent modificateur dans les trois unités. Nos résultats démontrent que les hominines ont joué un rôle mineur dans l’accumulation des restes de chevaux. De plus, il semble qu’il y ait eu peu de différences dans l’exploitation de cette espèce par les groupes moustériens et aurignaciens, et cela s’est probablement passé pendant des occupations courtes et sporadiques d’hominines.
Moustérien, Aurignacien, carnivore, Taphotype, hyène, cheval