Les lagomorphes fossiles sont très utiles comme indicateurs paléogéographiques. Au cours des 15 dernières années, plusieurs études centrées sur les lagomorphes fossiles ont conduit à l’amélioration des connaissances paléogéographiques relatives au Miocène supérieur–Quaternaire italien ainsi qu’à la résolution de problèmes paléobiogéographiques de longue date, et ont fourni des nouvelles données qui ouvrent des perspectives très intéressantes. Le nombre élevé de lagomorphes fossiles en Italie résulte en partie del’histoire tectonique complexe (les endémismes insulaires) de ce pays et en partie de son isolement péninsulaire ainsi que de sa physiographie (endémismes continentaux). Parmi les lagomorphes italiens, il n’a pas été observé de causalité directe « dispersion → turnover », sauf au Toringien. On constate qu’en Italie les remplacements des espèces sont liés à l’effetarchipel (pendant le Miocène supérieur) ou à la spéciation phylétique (dans le Pliocènede Sardaigne et de l’Italie continentale), ou bien se vérifient après l’extinction d’espècescongénériques préexistantes (Pléistocène inférieur).
Ochotonidae, Leporidae, souche des lagomorphes, néogène, Pléistocène, insularité, endémismes continentaux