Au cours du XXe siècle, la majorité des sites à plantes fossiles (Hettangien–Sinémurien) de la ville de Mende ont disparu à cause d’une importante urbanisation ou bien sont tombés dans l’oubli. Cet article présente une synthèse des gisements à végétaux fossiles, depuis leur découverte au XIXe siècle jusqu’aux campagnes de prospection récentes. De nouvelles données lithostratigraphiques et paléobotaniques sont apportées pour deux sites historiques (le Ravin del Pouset et le Petit Séminaire), ainsi que deux localités fossilifères dernièrement découvertes (route du Causse-d’Auge et route de Gardès). Cette étude révèle la diversité des lithofaciès contenant les plantes (dolomudstone, marne, calcaire/calcarénite et calcaire oo-bioclastique) et des types de préservation végétale (compressions charbonneuses avec ou sans cuticule, cuticules isolées, moulages externes/impressions). L’étude microfaciologique des niveaux à plantes démontre la mixité des milieux de dépôt. Les milieux protégés, restreints, à faible bathymétrie et probables conditions euryhalines, sont de loin les plus favorables à l’accumulation et la préservation des végétaux fossiles. Ces paléoflores du Lias inférieur, parmi les plus méridionales connues pour la Laurasie, ont une grande importance paléobiogéographique et sont un marqueur paléoécologique utile.
Conifers, Pteridosperms, Hettangian, Sinemurian, Lozère, Causses Basin