L’analyse multivariée des faunes régionales de mammifères herbivores d’Eurasie occidentale est appliquée pour révéler le contexte paléobiogéographique de la dispersion initiale de l’Homme dans la zone étudiée. Au début du Pléistocène, la zone nord-méditerranéenne et le Caucase agissaient comme des refuges pour les animaux du Pliocène de climat chaud. La péninsule Italienne a été biogéographiquement partiellement isolée pendant la majeure partie du Pléistocène inférieur, à cause du filtre zoogéographique créé par les Alpes dinariques forestières, ce qui a peut-être été la cause de l’arrivée tardive d’hominidés dans celle-ci. L’analyse multivariée a confirmé une frontière paléobiogéographique ferme entre la péninsule Ibérique et le Nord-Ouest africain. L’itinéraire Pannonien – Europe de l’Ouest est ici proposé comme la voie de dispersion la plus plausible pour les premiers hominidés. L’article propose une brève discussion sur la signification paléobiogéographique de la ceinture alpine et de la ligne de Movius en Eurasie occidentale.
Pléistocène inferieur, Eurasie occidentale, Herbivores, Paléobiogéographie, Homo ex gr. erectus, Dispersion humaine