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Morphological correlates of the first metacarpal proximal articular surface with manipulative capabilities in apes, humans and South African early hominins

Damiano MARCHI, Daniel J. PROCTOR, Emma HUSTON, Christina L. NICHOLAS & Florian FISCHER

en Comptes Rendus Palevol 16 (5-6) - Pages 645-654

Publié le 30 septembre 2017

Cet article est tiré de la thématique Biomécanique, anatomie virtuelle et morphologie structurale interne des hominines : de la tête aux pieds. Un hommage à Laurent Puymerail

Corrélations morphologiques de la surface articulaire proximale du premier métacarpe avec les capacités de manipulation chez les grands singes, les humains et les hominines archaïques sud-africains

Cette étude vise à quantifier la morphologie de la surface articulaire du métacarpe I (MC 1) en utilisant la morphométrie géométrique 3D chez les hominidés actuels et les hominines éteints (SK 84, cf. Paranthropus robustus/Homo erectus et StW 418, Australopithecus africanus), cela afin de comprendre quelles caractéristiques de la surface proximale du métacarpe 1 sont potentiellement corrélées avec les capacités de manipulation humaines et si ces dernières peuvent être appliquées au registre paléoanthropologique. Une analyse en composantes principales (PC) a été utilisée pour comparer la conformation de la surface articulaire proximale du MC1 ; des tests post-hoc ANOVA et Tuckey HSD ont été menés afin de déterminer les différences entre les groupes. Homo est significativement différent des hominidés non humains par sa surface articulaire moins courbée en directions radio-ulnaire et dorso-palmaire. Tous les hominidés non humains ont une surface articulaire plus incurvée, Gorilla ayant l’articulation la plus incurvée. De plus, cette étude met en évidence la présence d’une surface étendue en direction radiale chez Homo, peut-être en relation avec le plus grand degré d’abduction du pouce humain lors des activités de manipulation. Les deux fossiles analysés montrent une surface articulaire proximale du MC1 similaire à celle des grands singes, ce qui, associé aux récents travaux sur les trabécules et aux preuves archéologiques, pourrait indiquer que la faculté de créer/manipuler des outils lithiques a précédé les adaptations morphologiques aujourd’hui associées à de tels comportements.


Mots-clés :

Australopithecus africanus, Locomotion, Manipulation, Morphométrie géométrique 3D

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