Les fragments de bois extraits par le marquis de Cerralbo sur le site acheuléen de Torralba constituent l’un des rares matériaux de cette célèbre localité qui n’aient pas fait l’objet d’une étude détaillée par des chercheurs. Celle-ci ayant été réalisée sur un siècle depuis leur extraction, cet article fournit les premiers résultats anatomiques de ces 34 restes de bois. Les résultats soulignent la présence du taxon du groupe Pinus silvestris–nigra (Pinus cf. sylvestris) sur le site, constituant donc l’une des peu nombreuses et plus anciennes références attribuables au taxon susmentionné pour la péninsule Ibérique. La diagnose anatomique confirme l’existence, au Pléistocène moyen, de paysages de forêts de pins à des altitudes d’au moins 200 m inférieures à ce qui est observé actuellement dans la région du site. D’un point de vue taphonomique, les échantillons de bois montrent les morphologies typiques de macrorestes ligneux conservés dans des environnements sédimentaires continentaux, et il n’y a aucune preuve qu’ils aient été précédemment manipulés par l’homme.
Bois fossile, Gisement de Torralba, Pléistocène moyen, Pinus cf. sylvestris, Pinus sylvestris–nigra group, Palaeovégétation, Péninsule Ibérique