An Early Pleistocene human pedal phalanx from Swartkrans, SKX 16699, and the antiquity of the human lateral forefoot

L’antiquité de la morphologie latérale dérivée des orteils humains est mal connue, malgré la présence de phalanges proximales de pied parmi les restes fossiles des australopithèques et du genre Homo. Pour clarifier l’évolution humaine du pied disto-latéral, la phalange proximale de pied du Pléistocène inférieur de Swartkrans (Afrique du Sud), SKX 16699 est comparée aux phalanges proximales de pieds d’australopithèques, d’Homo naledi, et d’hommes du Pléistocène supérieur. Contrairement à celles des australopithèques, la phalange SKX 16699 montre une faible longueur (en valeur absolue et relative par rapport à la tête fémorale), une courbure plantaire de la diaphyse limitée, une orientation proximo-dorsale marquée de la facette métatarsienne et les insertions des ligaments pour la gaine du tendon fléchisseur proximales et médio-dorsoplantaires. La phalange SKX 16699 est morphologiquement intermédiaire entre celles des australopithèques et celle du genre Homo plus récent, en ce qui concerne sa courbure diaphysaire dorsale et la position médio-dorsoplantaire des insertions des ligaments collatéraux métatarsophalangiens. Sa robustesse diaphysaire est proche de celles des phalanges proximales du genre Homo, mais dépasse celle des phalanges des australopithèques. Cette combinaison d’aspects morphologiques et les proches affinités de SKX 16699 avec les phalanges proximales du pied du genre Homo plus récent impliquent un fonctionnement de la partie avant latérale du pied clairement humain au début du Pléistocène, quelle qu’ait été la mosaïque morpho-fonctionnelle du pied tarso-métatarsien et du gros orteil humain à la même période.