Les rongeurs sont parmi les marqueurs les plus significatifs pour la reconstruction de l’écologie et de l’environnement du Quaternaire. Ce travail prend en compte une série d’assemblages de rongeurs fossiles du Pléistocène supérieur (environ 128 à 11,7 ka BP) et du début de l’Holocène (< 11,7 ka BP), provenant du Nord-Est de la péninsule Ibérique. Des méthodes statistiques descriptives et multivariées ont été appliquées, afin d’obtenir une meilleure connaissance des espèces concernées et de leurs implications paléoécologiques. Les résultats obtenus indiquent l’importance de trois espèces dominantes : Microtus arvalis, Microtus agrestis et Apodemus sylvaticus. Une transition des conditions écologiques est mise en évidence dans la région étudiée pendant cet intervalle : depuis des environnements ouverts avec un climat plutôt frais vers des paysages plus boisés traduisant un climat tempéré. Les ressemblances mises en évidence parmi les sites datant du début du Pléistocène supérieur et de l’Holocène se démarquent nettement de ceux de la fin du Pléistocène supérieur, soulignant la singularité des conditions environnementales pendant le stade isotopique marin 2 dans le Nord-Est de la péninsule Ibérique.
Rongeurs, SIM 2, Paléoenvironnement, Paléolithique moyen, Paléolithique supérieur, Dernier maximum glaciaire