
Malgré le postulat de l’herpetofaunal stability hypothesis, qui suggère que l’herpétofaune fossile n’a subi que relativement peu de changements durant le Pléistocène, les faunes d’amphibiens et de squamates d’Europe occidentale sont connues pour s’appauvrir progressivement durant le Pliocène et le début du Pléistocène. Les sites du Pléistocène inférieur de la péninsule Ibérique documentent encore la présence de taxons « exotiques » supposés avoir disparu d’Europe occidentale, comme les vipères orientales, les agamidés, les anguidés Pseudopus et Dopasia, ainsi qu’un représentant du groupe des crapauds verts (Bufo viridis sensu lato), auxquels se rajoutent probablement des gekkonidés, un scincidé de type lygosominé, l’anguidé Ragesaurus et un serpent scolécophidien. Le patron géographique et temporel de ces régressions progressives vers le sud et extinctions locales dans la péninsule Ibérique montre que ces évènements prennent place approximativement durant le chron paléomagnétique d’Olduvai pour le Nord de l’Espagne et juste avant l’inversion paléomagnétique de Jaramillo, permettant ainsi d’établir un cadre pouvant être utilisé comme complément pour la zonation biochronologique du Pléistocène inférieur ibérique.
Amphibiens, Squamates, Biostratigraphie, Paléobiogéographie, Pléistocène inférieur, Europe du Sud-Ouest