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Sedimentological study of major paleonto-archaeological localities of the Late Pliocene Quranwala zone, Siwalik Frontal Range, northwestern India

Salah ABDESSADOK, Cécile CHAPON SAO, Alina TUDRYN, Anne DAMBRICOURT MALASSÉ, Mukesh SINGH, Julien GARGANI, Baldev KARIR, Claire GAILLARD, Anne-Marie MOIGNE, Vipnesh BHARDWAJ & Surinder PAL

en Comptes Rendus Palevol 15 (3-4) - Pages 393-406

Publié le 31 mars 2016

Cet article est tiré de la thématique Origines de l’homme dans le sous-continent Indien

Étude sédimentologique des principales localités paléonto-archéologiques du Pliocène final de la zone Quranwala, chaîne frontale des Siwaliks, Nord-Ouest de l’Inde

Depuis 2008, le programme de recherche franco-indien « Siwaliks » prospecte les formations du Pliocène tardif de l’anticlinal de Chandigarh, une petite chaîne du Nord-Ouest de l’Inde, qui s’intègre dans les piémonts de l’Himalaya (la chaîne frontale des Siwaliks). Plus de 200 outils en quartzite et 1500 fossiles de vertébrés d’eau douce et terrestres ont été collectés dans une boutonnière du Pliocène, autour du village de Masol. Quelques fossiles portent des traces exceptionnelles de découpe qui ont retenu l’attention, nécessitant une étude géologique complète de cette zone afin de reconstituer leur paléoenvironnement. Trois principales localités paléonto-archéologiques, Masol 1, Masol 6 et Masol 13, illustrent la séquence géologique de la zone fossilifère, dénommée Quranwala zone. Des échantillons de limons et de grès ont été prélevés afin de corréler la stratigraphie entre les trois localités et comprendre l’origine de leurs composants. La granulométrie, la détermination des minéraux argileux (aux rayons X) et des minéraux lourds (par microscopie) montrent qu’ils proviennent du démantèlement des haut et bas Himalaya, d’abord sous forme de blocs et de boues, avant d’être dispersés dans la plaine indo-gangétique qui borde les piémonts par des rivières dont la compétence diminuait vers l’aval. À la fin du Pliocène, Masol était une plaine d’inondation avec une riche faune d’eau douce et terrestre. Les rivières provenant des vallées de l’Himalaya étaient relativement calmes, comme l’indique la présence d’apatite. Néanmoins, les accumulations de galets de roches métamorphiques et de carcasses de petits et grands herbivores suggèrent également la présence de courants importants. Cette présence quasi simultanée de dynamiques fluviatiles énergétiques d’un côté et de conditions calmes de l’autre pourrait correspondre à des variations climatiques rapides attribuables à la mousson.


Mots-clés :

Chaîne frontale des Siwaliks, Pliocène final, Formation Masol, Métamorphisme himalayen, Plaine sous-himalayenne, Dépôts fluviatiles

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