La zone Quranwala du secteur de Masol (chaîne frontale des Siwaliks, Pendjab) est connue depuis les années 1960 pour ses vertébrés terrestres et d’eau douce, vivant dans la plaine d’inondation sous-himalayenne à la fin du Pliocène. Des fossiles et des galets de quartzite sont exhumés en permanence des affleurements du cœur d’un anticlinal, situés 130 m sous la limite paléomagnétique Gauss/Matuyama, datée de 2,588 Ma. Depuis 2009, le programme de recherche franco-indien « Siwaliks » a mis en évidence une douzaine de localités où des artefacts lithiques sont associés en surface aux ossements fossiles, dont certains, de bovidés, portent des traces de boucherie. Quelques galets taillés et un éclat ont été mis au jour dans un sondage ouvert dans la même limite limon/grès (Masol 2) que celle d’où provient un fût tibial portant des traces de boucherie (Masol 1). Les quelques 250 artefacts, récoltés le plus souvent en surface, parfois dans les pentes des affleurements récemment érodés, comprennent majoritairement des macro-outils et surtout des choppers, plus transversaux que latéraux, parmi lesquels des « choppers simples » (façonnés par un unique enlèvement) sont fréquents. L’outillage léger consiste en des éclats, exceptionnellement retouchés. Les nucléus sont très rares et les éclats proviennent généralement du façonnage des choppers, sauf les plus grands, complétés par les splits de galet. La cohérence des assemblages lithiques entre chacune des localités plaide en faveur d’une homogénéité chronologique. Leurs caractères n’évoquent aucune tradition technique connue dans la région, comme l’Acheuléen ou le Soanien (choppers classiques non pas « simples »).
Siwalik Frontal Range, Simple technology, Chopper, Split, Sub-Himalayan floodplain, South Asia