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The faunal assemblage of the paleonto-archeological localities of the Late Pliocene Quranwala Zone, Masol Formation, Siwalik Range, NW India

Anne-Marie MOIGNE, Anne DAMBRICOURT MALASSÉ, Mukesh SINGH, Amandeep KAUR, Claire GAILLARD, Baldev KARIR, Surinder PAL, Vipnesh BHARDWAJ, Salah ABDESSADOK, Cécile CHAPON SAO, Julien GARGANI & Alina TUDRYN

en Comptes Rendus Palevol 15 (3-4) - Pages 359-378

Publié le 31 mars 2016

Cet article est tiré de la thématique Origines de l’homme dans le sous-continent Indien

L’assemblage faunique des localités paléonto-archéologiques de la zone Quranwala, Pliocène final, formation de Masol, chaîne frontale des Siwaliks, Nord-Ouest de l’Inde

Le programme de recherche franco-indien « Siwaliks » poursuit ses investigations dans la zone Quranwala de la formation de Masol, connue depuis les années 1960 pour sa faune de la fin du Pliocène, également nommée faune de transition Plio-Pléistocène. Notre étude paléontologique s’est imposée à la suite de la découverte de traces de découpe sur des fossiles proches de choppers et d’éclats en quartzite. Neuf campagnes de terrain (2008–2015) sur 50 hectares de paysage particulièrement accidenté (ravins et petits plateaux) ont permis d’identifier 12 localités où au moins un chopper était mêlé à des fossiles, lesquels totalisent 1500 spécimens. Leur étude montre que les mammifères les plus abondants sont les Proboscidiens, avec Stegodon insignis et Elephas en bien moins grand nombre. Les bovidés présentent la plus grande variété, avec six tribus de la plus petite à la plus grande taille. Hexaprotodon sivalensis vient en troisième position. Sivatherium giganteum est visible dans plusieurs localités, Merycopotamus dissimilis dans une seule. Deux types de cervidés au moins ont été observés. La faune de transition est attestée par la co-existence de Stegodon et Elephas hysudricus, d’Hipparion antelopinum et d’Equus sivalensis. Les fossiles de tortues sont abondants avec la forme terrestre géante Colossochelys, et celle d’eau douce, Geoclemys. En comparaison, les prédateurs sont peu représentés (crocodile), voire rares (hyène, félin), tandis que les primates (Procynocephalus) n’ont pas encore été observés. L’assemblage faunique correspond bien aux faunes de transition Plio-Pléistocène également décrites dans les Pabbi Hills (Pakistan) ; elle caractérise le début de la biostratigraphie de la zone intervalle Equus sivalensis, qui s’étend de 2,6 Ma à 600 ka. La répétition systématique des prospections a donc permis la collecte de taxons rares comme Crocuta (2010), Merycopotamus dissimilis (2014) et un grand félin (2015). Ces derniers résultats sont significatifs pour la découverte d’ Homininae dans les Siwaliks.


Mots-clés :

Chaîne frontale des Siwaliks, Plaine alluviale sous-himalayenne, Pliocène final, Assemblage faunique de Tatrot

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