Trente-six dates radiocarbone par spectrométrie de masse par accélérateur, réalisées sur des restes fauniques appartenant chaque fois à un seul individu, précisent le découpage chrono-culturel de l’archéo-séquence de la grotte du Rond-du-Barry (Polignac, Haute-Loire). Reposant sur un complexe effondré dont la base n’a jamais été atteinte, l’unité archéo-stratigraphique H contenait du Paléolithique moyen récent, daté entre 40 et 33 ka BP. Le Paléolithique supérieur est représenté par l’unité archéo-stratigraphique F – avec trois secteurs d’occupation rapportés au Badegoulien et datés entre 20 et 17,5 ka BP – et par les unités archéo-stratigraphiques E et D, dont le Magdalénien moyen et supérieur est daté entre 15,4 et 12,4 ka BP. Dans l’unité E, un téphra (E6) appartient au lobe distal d’un nuage éruptif issu de la Chaîne des Puys, à plus de 100 km au sud de son origine. L’unité archéo-stratigraphique D a subi des perturbations au Mésolithique/Néolithique ancien, entre 6,5 et 4,9 ka BP. Ces résultats révèlent une complexité stratigraphique et spatiale du remplissage que les fouilles anciennes ont ignorée et renforcent l’intérêt d’entreprendre de nouveaux travaux.
Radiocarbon, Mass spectrometry, Mousterian, Badegoulian, Magdalenian, Bone, Antler, Tephra