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Reconsidering locomotor habits and life style of the Balearic insular giant rodent Hypnomys Bate, 1918 from the allometry of the limb long bones

Josep QUINTANA CARDONA & Blanca MONCUNILL-SOLÉ

en Comptes Rendus Palevol 13 (4) - Pages 297-306

Publié le 30 juin 2014

Nouveau regard sur les modes de locomotion et le style de vie du rongeur insulaire géant des Baléares, Hypnomys Bate, 1918 à partir de l’examen des os longs de membres

Le genre Hypnomys Bate, 1918 inclut certaines chrono-espèces néogènes endémiques de Majorque et Minorque, qui ont évolué dans des conditions insulaires, depuis le Pliocène inférieur jusqu’à l’arrivée de l’Homme sur l’archipel. L’étude des proportions allométriques (longueur fonctionnelle et diamètre sagittal) des os longs d’Hypnomys eliomyoides Agusti, 1980 (Pléistocène inférieur de Minorque), Hypnomys sp. (Pléistocène de Minorque), Hypnomys obicensis (Reumer, 1994) (Pliocène supérieur–Pléistocène inférieur de Majorque) et Hypnomys morpheus Bate, 1918 (Pléistocène supérieur de Majorque) n’indique que de petites différences par rapport au loir de jardin (Eliomys quercinus Linnaeus 1776) et à d’autres rongeurs et insectivores terrestres. Une analyse du type de locomotion au moyen de la Similarity Matrix (matrice de similitude) de Bou indique : 1) que Hypnomys spp. présente les plus grandes ressemblances avec les espèces arboricoles, sauteuses et glisseuses ; 2) que les modes de vie de type saut et creusement d’ Hypnomys spp. sont plus dérivés (25 %) que chez E. quercinus ; 3) que le mode locomoteur de marche d’ Hypnomys spp. est seulement supérieur de 7 % à celui d’ E. quercinus ; et 4) que le degré de ressemblance avec la locomotion de type glisse d’Hypnomys sp. est supérieur de 17 % chez E. quercinus. Certaines de ces données indiquent qu’Hypnomys spp. était mieux adapté à la vie arboricole qu’ E. quercinus, d’après des ressemblances déduites de ses capacités de saut et de glisse et celles de la locomotion arboricole. La plus grande ressemblance d’Hypnomys spp. concernant des traits corrélatifs de la locomotion de type marche n’implique pas nécessairement de mode de vie plus terrestre. Notre interprétation contraste avec des conclusions antérieures sur le style de vie d’Hypnomys (Hypnomys cf. onicensis et Hynomys morpheus), selon lesquelles la locomotion terrestre a été surestimée en comparaison de la locomotion arboricole. Le mode de locomotion d’Hypnomys serait lié à la présence d’importantes zones forestières sur les Baléares pendant le Néogène, un degré de stress environnemental différent de celui des écosystèmes terrestres et une probable expansion des zones, nécessitant une adaptation pour ces espèces.


Mots-clés :

Faunes insulaires néogènes, Méditerranée occidentale, Similarity Matrix de Bou, Tendances locomotrices, Niche écologique, Oiseaux de proie

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