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Trigonid crests expression in Atapuerca-Sima de los Huesos lower molars: Internal and external morphological expression and evolutionary inferences

Marina MARTÍNEZ DE PINILLOS, María MARTINÓN-TORRES, Matthew M. SKINNER, Juan Luis ARSUAGA, Ana GRACIA-TÉLLEZ, Ignacio MARTÍNEZ, Laura MARTÍN-FRANCÉS & José María BERMÚDEZ DE CASTRO

en Comptes Rendus Palevol 13 (3) - Pages 205-221

Publié le 31 mars 2014

Expression des crêtes du trigonide de molaires inférieures à Atapuerca-Sima de los Huesos : expression morphologique interne et externe et inférences évolutionnistes

La configuration de la crête du trigonide des molaires inférieures est caractéristique chez les homininés du Pléistocène supérieur, Homo neanderthalensis et Homo sapiens fossile, et aussi chez les humains actuels. Dans cet article, nous présentons l’examen de la configuration de la crête du trigonide d’un échantillon de molaires inférieures permanentes (n = 62) attribuées à Homo heidelbergensis, du site Pléistocène moyen de Sima de los Huesos (SH), en Espagne. L’expression de la crête est établie en modélisant les surfaces de l’émail et de la dentine à l’aide de rendus virtuels 3D basés sur un registre microtomographique (microCT). Le but de notre analyse est : 1) de caractériser le degré d’expression et la configuration de la crête du trigonide à la surface externe de l’émail (OES) et au niveau de la jonction émail–dentine (EDJ) de l’échantillon SH, 2) d’évaluer la concordance d’expression entre les deux surfaces et 3) de replacer le degré de variation de la crête du trigonide observé au sein de l’échantillon SH dans un contexte phylogénétique. En comparaison de celle observée sur l’OES (quatre types), nos résultats révèlent une grande variabilité dans l’expression de la crête du trigonide au niveau de l’EDJ (14 types). Malgré cette variabilité, dans presque tous les cas, l’expression d’une crête du trigonide intermédiaire ou distale continue sur l’OES correspond respectivement à l’expression d’une crête du trigonide mésiale/intermédiaire ou distale continue au niveau de l’EDJ. Ainsi, à partir de l’analyse de la morphologie interne, il est possible de prévoir le type de configuration de la crête du trigonide ayant existé sur l’OES dans le cas de dents partiellement usées. Notre étude souligne une variabilité croissante dans l’expression de ce trait sur les M3s par rapport aux M1s et M2s. En outre, notre étude révèle que le degré de variation des configurations de la crête du trigonide dans l’échantillon de SH s’accorde avec celui observé chez H. neanderthalensis, mais qu’il diffère de celui de H. sapiens, en particulier dans l’expression presque constante d’une crête du trigonide intermédiaire continue au niveau de l’EDJ. Cependant, les homininés de SH révèlent aussi des configurations qui n’ont pas été observées chez H. neanderthalensis et H. sapiens. D’autres aspects de la variabilité dans l’expression de la crête du trigonide au niveau de la dentine sont présentés et discutés.


Mots-clés :

Molaires inférieures permanentes, Homo heidelbergensis , Sima de los Huesos, Homo neenderthalensis , Homo sapiens , Microtomographie, Configuration des crêtes du trigonide

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