En Chine, les Dicérorhinés fossiles, autres que ceux appartenant au genre Coelodonta, présentent une diversité trop importante pour qu’ils soient tous classés dans le genre Dicerorhinus. La plupart des formes du Pléistocène devraient être classée dans le genre Stephanorhinus créé pour des fossiles européens. En effet, ces formes se distinguent de Dicerorhinus dans les domaines suivants : corps beaucoup plus grand, crâne dolichocéphale, absence d’incisives, cloison nasale partiellement ossifiée, pseudo-méat auditif externe est fermé vers le bas, foramen infra-orbitaire situé davantage en avant, apophyse post-glénoïde robuste, apophyse paroccipital moins développée. Les fossiles du Site d’Homme Yunxian, déterminés en Rhinoceros sinensis, devraient être attribués au genre Dicerorhinus à cause des caractéristiques suivantes : présence de petites incisives, pseudo-méat auditif externe ouvert vers le bas, face occipitale haute et presque verticale. Les différences interspécifiques observables parmi les espèces de Stephanorhinus de Chine sont plus importantes que pour les formes européennes. La diversification des Dicérorhinés (autres que Coelodonta) s’est produite en Chine autour de la transition Plio/Pléistocène et il semble difficile de relier ce groupe qui a prospéré durant le Pléistocène avec les formes du Néogène. Les attributions génériques des Dicérorhinés du Néogène restent des questions ouvertes.
Dicérorhinés, Dicerorhinus, Stephanorhinus, Évolution, Chine