
La bio-érosion est un processus commun dans les substrats durs. L’étude présentée ici introduit un exemple de paléorivage rocheux affleurant au niveau d’une falaise marine sur l’île de Bozcaada. Il inclut des traces fossiles de bio-érosion conservées dans des blocs calcaires de la Formation Alçitepe lacustre et marine peu profonde, d’âge Miocène supérieur. Les ichnotaxa comportent des creusements provoqués par des organismes foreurs duriphages (Oichnus isp.), phonoriés (cf. Conchotrema isp.), éponges clionidées (Entobia cf. goniodes, Entobia geometrica, Entobia laquea, Entobia ovula, E. cf. solaris , Entobia isp.), bivalves endolithiques (Gastrochaenolites torpedo, Gastrochaenolites lapidicus, Gastrochaenolites isp., Phrixichnus isp.), annélides polychètes (Maeandropolydora isp., Maeandropolydora sulcans, Maeandropolydora decipiens, Caulostrepsis taeniola, Caulostrepsis isp.), échinoïdes (cf. Circolites isp.) et vers spinculidés (cf. Trypanites isp.). Les barnacles sont aussi des organismes encroûtants. Les creusements peuvent être attribués à l’assemblage Gastrochaenolites-Entobia , typique des rivages rocheux néogènes. Ils appartiennent à l’ichnofaciès Entobia indiquant des conditions variées de lumière, d’énergie et de profondeur. C’est pourquoi, ils peuvent révéler des changements environnementaux et jouer un rôle important dans la formation de paléorivages rocheux et de plates-formes d’érosion marine au cours des évènements marins transgressifs.
Bio-érosion, Rivage rocheux, Traces fossiles, Miocène supérieur, Bozcaada, Turquie