Outre ses nombreuses contributions à l’anatomie et à la nomenclature de base de l’ostéohistologie des vertébrés existant encore, Armand de Ricqlès a joué, plus que quiconque, un rôle décisif dans le demi-siècle passé, en élucidant la structure de l’anatomie des tissus osseux de vertébrés disparus, en étant le guide en ce domaine, par son interprétation de leur signification et leur application à nombre d’importants problèmes paléobiologiques. Le résultat de son travail de pionnier, qui a commencé par sa thèse de doctorat et qui s’est poursuivi au long de cinq décades de recherche en collaboration, est que l’on peut à présent répondre définitivement à nombre de questions sur la croissance, la physiologie, la fonction et la paléoécologie des tétrapodes disparus. Dans certains cas, il est même possible de clarifier leur statut taxonomique, ce qui n’eût pas été possible par des études anatomiques grossières. Cela eût été inimaginable quelques décades plus tôt et montre combien, en grande partie grâce au travail et à l’influence d’Armand de Ricqlès, la paléohistologie a été complètement intégrée dans la paléobiologie.
Histologie osseuse, Paléobiologie, Tetrapoda, Vitesse de croissance, Paléophysiologie