
De nombreux genres de campagnols (Rodentia, Arvicolinae) incluent des espèces au mode de vie clairement fouisseur et chez lesquelles les incisives jouent un rôle actif lors du fouissement. Cette situation permet d’envisager que la microstructure de l’émail des incisives pourrait révéler des différences entre espèces qui vivent surtout en surface et celles qui ont un mode de vie souterrain marqué. Ce travail montre que le rapport des épaisseurs des deux couches de l’émail des incisives est un bon d’indicateur du caractère fouisseur des formes actuelles et qu’il pourrait s’appliquer aux formes éteintes d’Arvicola. Ce rapport n’est pas corrélé à la phylogénie (bien que le mode de vie soit dans une grande mesure relié à la phylogénie). L’inclusion des populations éteintes n’améliore pas les incertitudes sur les inférences des modes de vie ancestraux pour le dernier ancêtre commun des espèces actuelles d’Arvicola et elle ne change pas les états ancestraux des clades moins inclusifs.
Arvicola, Europe, Émail, Microstructure, Mode de vie, Reconstruction d’états ancestraux, Signal phylogénétique