La crête pariétale de Triceratops, l’un des plus grands traits ornementaux du crâne connus, est l’objet d’extraordinaires changements morphologiques tard au cours de l’ontogénie, passant d’une grande crête solide et épaissie, à une crête encore substantiellement plus grande, mince et ajourée. Pour comprendre comment cette structure se modifie si considérablement, nous avons entrepris une analyse histologique d’une série ontogénétique de l’extrémité caudale des pariétaux de Triceratops. La recherche révèle une progression histologique qui inclut une période initiale d’hyperostose non pathologique, suivie d’une phase de résorption externe (côtés dorsal et ventral du pariétal) et d’extension de la bordure, avec un stade final supposé constitué de tissus conjonctifs denses et fibreux, minéralisés au cours de processus de métaplasie. Ces tissus fibreux forment l’extrémité caudale du pariétal mature, ainsi que les épipariétaux qui s’amalgament vers la bordure caudale de la crête, tard au cours de l’ontogénie. Une résorption continue vers les zones centrales des portions latérales gauche et droite du pariétal résulte en une paire de grandes ouvertures circulaires. Cette progression est quelque peu similaire à l’ontogénie pariétale de Centrosaurus.
Dinosaures, Histologie, Métaplasie, Hyperostose